Édouard Couturier

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Édouard Couturier
Portrait par Marc Mouclier (1896).
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Édouard Couturier
Nationalité
Activités

Édouard Couturier, né le à Vincennes et mort le dans le 10e arrondissement de Paris, est un dessinateur et caricaturiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carte postale dreyfusarde conçue par Couturier (1899).

François Édouard Couturier naît à Vincennes en 1869, fils naturel de François Édouard Couturier, maître d'hôtel, et de Sophie Bohn, cuisinière[1]. Il est reconnu officiellement par sa mère en 1879, puis légitimé par le mariage de ses parents à Colombes quelques jours plus tard[2].

Élève de Jean-Louis Forain dont il s'éloigne par ses idées, Édouard Couturier commence à se faire connaître du public en publiant des caricatures assez féroces dans Le Sifflet journal dreyfusard fondé par Ibels en au moment où l'affaire Dreyfus prend un nouveau tournant : ses dessins, qu'il signe « Couturier », « E. Couturier » ou plus rarement « Ed. Couturier », mettent en scène les différents rebondissements qui conduisirent à la révision du procès. Depuis son atelier, il fabrique de nombreuses cartes postales illustrées relatives à cette affaire, sans doute en lien avec le critique Émile Straus, dit « Papyrus » qui avait fondé en 1899 La Carte postale illustrée, le bulletin de l'International Poste-Carte Club.

Auparavant, en 1896, il réalise un petit recueil de dessins sur le monde des prostituées, Des Femmes en chemises !.

Par ailleurs, il collabore à d'autres journaux, plutôt de tendance radicale-socialiste, comme Le Chambard socialiste de Gérault-Richard, La Feuille de Zo d'Axa, Le Petit Bleu, Le Fouet, Le Cri de Paris, ou anarchiste, comme Les Temps nouveaux. Il donne aussi quelques dessins à La Critique fondée en 1895 par Georges Bans, L'Assiette au beurre, coordonnant le n° 89 du sur « les filles-mères » ainsi qu'au Rire et à L'Omnibus de Corinthe fondé par Marc Mouclier.

Édouard Couturier meurt prématurément à l'âge de 33 ans en 1903, à l’hôpital Lariboisière[3],[Note 1]. Il est inhumé trois jours plus tard au cimetière parisien de Pantin[4].

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Des Femmes en chemises !, préfacé par René Émery, Paris, Édition du Don Juan, 1896 - lire en ligne, (BNF 40337368).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de décès indique qu'il était artiste peintre et célibataire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance no 198, , Vincennes (avec mentions marginales de reconnaissance et de légitimation), Archives du Val-de-Marne (vue 369/637) [lire en ligne]
  2. Acte de mariage no 29, , Colombes, Archives des Hauts-de-Seine (vue 17/40) [lire en ligne]
  3. Acte de décès no 2014, , Paris 10e, Archives de Paris
  4. Registre journalier d'inhumation, , cimetière parisien de Pantin, Archives de Paris

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Émile Straus, E. Couturier, dessinateur, collection « Notes d'art », portrait par Marc Mouclier, Paris, Bibliothèque d'art de La Critique, 1896 — voir sur Gallica.
  • Xavier Granoux, « L'Affaire Dreyfus ». Catalogue descriptif des cartes postales illustrées françaises et étrangères, Paris, H. Daragon, 1903 - lire en ligne.
  • Michel Biard, Visages de la Terreur : L'exception politique de l'an II, Armand Colin, 2014, page 116.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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